Six membres d’une même famille, dont quatre filles et un bébé, ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi par des présumés combattants des ADF, un groupe armé ougandais, dans la province du Nord Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette nouvelle attaque sanglante a eu lieu à l’ouest de la cité d’Oicha, en territoire de Beni. Les victimes ont été tuées à l’arme blanche et à feu, ont affirmé vendredi des sources locales.
Depuis le 30 octobre dernier, date d’annonce du lancement des opérations militaires par les forces armées de la RDC, quelque 25 personnes ont été tuées dans des attaques attribuées aux ADF.
Les Forces armées de la RDC, qui poursuivent les opérations d’envergure contre la rébellion ADF dans la région de Beni, ont annoncé avoir tué 28 combattants depuis le 30 novembre dernier.
Les ADF (Forces démocratiques alliées) sont présentes en RDC depuis 1995. Elles sont accusées du massacre de plus d’un millier de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.
Par ailleurs, un éco-garde et un aide-chauffeur ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans l’attaque de leur convoi qui traversait une zone infestée de groupes armés du parc national des Virunga (PNVI), dans l’est de la République démocratique du Congo, a rapporté le plus ancien parc naturel d’Afrique.
« C’est avec beaucoup de tristesse que le Parc national des Virunga annonce le décès du garde Kambale Kasuki Jean Aimé survenu durant la nuit du 13 au 14 novembre 2019 sur la route nationale 2 à hauteur de Ngwenda (Territoire de Rutshuru, Nord-Kivu, est) », lit-on dans un communiqué du PNVI.
« Son décès est le résultat d’une attaque nocturne menée par des hommes armés sur le convoi civil de ravitaillement que les gardes accompagnaient. L’aide-chauffeur du camion a également perdu la vie durant l’assaut », lit-on encore.
« Un deuxième garde a aussi été blessé sans que sa vie soit mise en danger », indique le document.
Au total, 176 gardes du parc ont été tués alors qu’ils assuraient leur mission de protection de l’environnement, selon un bilan du PNVI en mars. Le dernier cas d’un éco-garde tué dans le parc des Virunga remonte au même mois.
Fermé pendant neuf mois en raison de la mort de neuf personnes dont un ranger, le parc a été rouvert au public mi-février après une évaluation satisfaisante des conditions de sécurité.
Située à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, les Virunga s’étendent sur 7.800 km2 dans la province du Nord-Kivu, fief de plusieurs milices et groupes armés.