Au moins 12 civils, dont deux femmes et un enfant, et autant de militaires maliens, ont été tués dans une double attaque mardi dans le centre du Mali, la plus meurtrière dans le pays depuis le coup d’Etat du 18 août.
Cette attaque intervient quelques jours après la libération de quatre otages, un dirigeant de l’opposition, Soumaïla Cissé, la Française Sophie Pétronin et deux Italiens, contre quelque 200 détenus réclamés par les groupes jihadistes.
Près de la frontière burkinabé, une position militaire à Sokoura, dans le cercle de Bankass, « a fait l’objet d’une attaque terroriste » dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé l’armée malienne dans un communiqué, faisant état d’un bilan provisoire de « 9 morts et des blessés » dans ses rangs.
Un renfort dépêché sur les lieux mardi matin a ensuite « été victime d’une attaque » combinant l’explosion d’un engin improvisé et une embuscade « au pont de Parou », selon le communiqué.
Douze personnes à bord d’un bus en route pour la foire hebdomadaire de Bankass et qui « suivait le renfort de l’armée » ont également péri dans cette deuxième attaque, selon une source policière. « Douze civils ont été tués dont deux femmes et un bébé », a indiqué cette source.
Cette attaque, sur la route entre Bandiagara et Bankass, a fait « 12 morts parmi les forains, dont deux femmes et un enfant », a affirmé de son côté Oumar Guindo, un représentant des jeunes basé à Bandiagara.
Du côté de l’armée, le bilan de l’attaque contre les renforts s’établit à « 3 morts, 10 blessés » et des disparus.
« Côté ennemi neuf terroristes ont été abattus », a affirmé l’armée, ajoutant que « l’aviation militaire malienne est arrivée sur la zone du pont et a détruit deux véhicules » des assaillants.
« Tous ces bilans sont provisoires », a souligné l’armée, qui subit là ses plus lourdes pertes depuis le putsch qui a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta.