Le président Emmanuel Macron a évoqué, mardi, un éventuel « ajustement » des troupes françaises déployées au Sahel dans le cadre de la force Barkhane, visant à lutter contre les groupes djihadistes dans la région.
Le chef de l’Etat, qui a présenté à Brest (nord-ouest) ses vœux aux armées, a expliqué cet éventuel « ajustement » par les succès obtenus et l’implication plus grande des partenaires européens de la France, dans le cadre de l’opération Tabuka.
« Les résultats obtenus par nos forces au Sahel, conjugués à l’intervention plus importante de nos partenaires européens, vont nous permettre d’ajuster notre effort » militaire dans la région, a déclaré le chef de l’Etat, sans donner de précisions sur le volume ou le calendrier d’un tel ajustement.
Plusieurs chefs terroristes et des jihadistes ont été éliminés par cette force spéciale Barkhane.
En janvier 2020, au sommet de Pau, M. Macron et ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) avaient décidé d’intensifier la lutte contre les groupes djihadistes dans la région. M. Macron avait décidé le renforcement de l’opération Barkhane par 600 militaires français supplémentaires, soit 5.100 effectifs au total.
« Les renforts temporaires que j’ai décidé de déployer ont permis à la force Barkhane de mettre en grande difficulté des groupes terroristes qui se retrouvent acculés, réduits à des procédés lâches, qui ont atteint nos forces », notamment après la récente mort de 5 soldats français au Mali, a estimé le président de la République française.
Cinquante-et-un soldats français ont été tués en opération au Sahel depuis 2013, selon un bilan de l’état-major des armées.