Le président français Emmanuel Macron a condamné, mardi, le coup d’État au Burkina Faso, mené par le nouvel homme fort du pays le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la junte qui a pris le pouvoir lundi à Ouagadougou.
« J’ai eu de premiers échanges avec les dirigeants de la région, j’en aurai dans les prochains jours », a déclaré Emmanuel Macron en marge d’un déplacement dans le Limousin (centre).
« Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l’organisation régionale qu’est la Cédéao pour condamner ce coup d’État militaire », a dit le chef de l’État français.
Lundi soir, des militaires réunis au sein du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) avaient annoncé à la télévision publique, avoir pris le pouvoir au Burkina Faso, tout en s’engageant au « retour à un ordre constitutionnel » dans « un délai raisonnable ».
Ils ont indiqué avoir renversé le président Roch Kaboré, à cause de son “incapacité manifeste à faire face efficacement à la dégradation de la situation sécuritaire”.
Emmanuel Macron a souligné que le président Kaboré »avait été élu démocratiquement par son peuple à deux reprises ».
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a condamné “fermement”, lundi, toute tentative de prise de pouvoir par la force au Burkina Faso.
De son côté, Washington a appelé, lundi soir, à la désescalade et au retour de l’ordre constitutionnel dans le pays africain.