L’exécution du vice-consul algérien Tahar Touati par le MUJAO qui le retenait en otage, n’a toujours pas été confirmée officiellement par l’Algérie, lundi. Alger affirme être encore en attente d’une confirmation.
Cela malgré le fait que le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest ait annoncé l’exécution, cité par l’ANI (Agence Nouakchott Information) et le site mauritanien Sahara Media Agency. La mise à mort du diplomate algérien aurait eu lieu samedi dernier, cinq mois après son enlèvement en compagnie d’autres fonctionnaires algériens à Gao dans le nord Mali. Jusqu’à présent, aucune communication émanant des groupes islamistes dans le Nord Mali relayée par l’ANI, n’a été démentie. Les communications sont généralement signées par le président du conseil du MUJAO Walid Abu Sarhaoui. L’annonce de l’exécution du vice-consul algérien survient au terme d’un ultimatum de 8 jours adressé par le MUJAO à Alger exigeant la libération de trois djihadistes arrêtés le 15 août en Algérie. Parmi ces hommes, au nombre de trois, figure Abou Ishak Essoufi, un dirigeant d’AQMI. Le MUJAO affirme que c’est le même samedi que la réponse définitive négative d’Alger lui serait parvenue. Côté algérien, le ministère des Affaires étrangères affirme toutefois que le contact avec les ravisseurs n’est pas encore rompu. Le MUJAO menace encore d’exécuter les trois autres otages algériens qu’il détient si ses exigences ne sont pas satisfaites.
La situation reste confuse sur le sort de ces otages. Et cela est renforcé, côté algérien, par le manque d’informations sur l’avancée des négociations. Les familles des diplomates encore en otage dans le nord Mali ont été reçues au ministère des Affaires étrangères samedi matin, où elles ont encore demandé au gouvernement algérien d’infléchir sa position pour une libération de leurs proches.