Quinze civils, un soldat et un rebelle ont été tués dans des attaques d’un groupe rebelle jihadiste contre des villages de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un nouveau bilan des autorités locales.
Des attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) à Bandiboli, un village situé dans la province d’Ituri, ont fait cinq morts, selon le gouverneur militaire de la province, le colonel Siro Samba.
La veille, des responsables locaux avaient fait état de 10 civils tués dans de premiers combats, un à Bandiboli et neuf dans le village voisin de Kandoyi.
Les ADF, une branche du groupe terroriste Etat islamique en Afrique centrale, sont accusées de massacres de milliers de civils depuis 2014 en RDC, et d’exactions en Ouganda voisin.
Vendredi soir, des rebelles de la milice Zaire sont entrés à Damas, un village du territoire de Djugu de la province d’Ituri, et y ont tué 22 personnes, selon l’armée congolaise et un chef d’un groupe de villages locaux, qui avait ajouté que 16 autres personnes avaient été grièvement blessées.
La milice Zaire se définit comme un groupe d’autodéfense des membres de l’ethnie Hema, face notamment aux attaques d’une autre milice, la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), qui dit représenter l’ethnie rivale des Lendu.
Selon Atibo Yofesi, chef de plusieurs villages dans le territoire d’Irumu de la province d’Ituri, les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué vendredi après-midi le village de Kandoyi, brûlant notamment des maisons.
Plus de 120 milices sont recensées dans l’est de la RDC, où elles nourrissent les violences depuis près de 30 ans.
Le président congolais Felix Tshisekedi a placé l’an dernier l’Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sous le contrôle des forces de sécurité pour tenter d’y réduire les violences, mais cela n’a jusqu’ici pas enrayé les attaques contre les civils.