Les élections générales du 24 août en Angola, qui ont permis au Président sortant Joao Lourenço d’être reconduit pour un second mandat à la tête du pays, ont été marquées par un taux d’abstention important qui a atteint 55,18%, a indiqué mardi à Luanda la Commission électorale nationale (CNE).
« Sur les 14.399.391 électeurs inscrits, seuls 6.454.109 citoyens ont voté, soit un taux de 44,82 % », a déclaré le président de la CNE, Manuel Pereira da Silva, ajoutant que 7.945.282 électeurs se sont abstenus de voter, ce qui correspond à 55,18 %.
Selon Manuel Pereira da Silva, sur le nombre total de suffrages exprimés dans les urnes, 107.746 électeurs, soit 1,67%, ont choisi le vote blanc, alors que 74.259 bulletins de vote (1,15 %) ont été déclarés nuls.
Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), parti au pouvoir depuis 1975, a remporté une victoire serrée contre son rival historique, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA).
Bien qu’il a obtenu la majorité lors de ces élections, le MPLA, a enregistré son pire résultat de tous les temps, avec seulement 51% des suffrages exprimés. Il est toutefois parvenu à garder la majorité à l’Assemblée nationale avec 124 sièges, mais a perdu au profit de l’opposition, pour la première fois, les provinces de Luanda, Cabinda et Zaïre.
En Angola, il n’y a pas de scrutin présidentiel. La tête de liste du parti vainqueur aux législatives est automatiquement investie chef de l’État. Le scrutin présidentiel a opposé Lourenço au président de l’UNITA, Adalberto Costa Junior, également chef de file d’une opposition unifiée pour faire face au parti au pouvoir.