Désespéré de la position de l’Espagne soutenant le plan d’autonomie au Sahara, le président Tebboune cherche à tout prix à inverser la dure réalité, avant d’être ramené sur terre par le quotidien espagnol El País, qui a clarifié les choses en affirmant que la position de Madrid reste celle d’avril.
C’est à dire la position de l’Espagne telle qu’annoncée dans la Déclaration conjointe au terme des discussions entre le roi du Maroc Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez.
Pour comprendre la fébrilité du président algérien, il faut se rappeler que la position de l’Espagne en sa qualité d’ancienne puissance coloniale, est une clé dans l’affaire du Sahara.
L’Espagne est au fait de la genèse du conflit et en connaît tous les recoins et développements. Et, surtout, Madrid connaît le véritable instigateur du conflit qui fait tout pour le faire perdurer et qui n’est autre que le régime algérien.
Et c’est ce qui tourmente ce dernier, sachant bien que la position de Madrid est scrutée de près par les membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
D’ailleurs, aucun des membres permanents du Conseil, soit les grandes puissances, ne reconnaît la république illusoire du Sahara autoproclamée par le polisario à l’instigation de l’Algérie. Pas plus qu’une large majorité de pays à travers le monde. Et c’est là aussi un motif d’angoisse permanente pour le régime militaro-politique du général Saïd Chengriha et du président Abdelmadjid Tebboune.