Selon des sources diplomatiques, une dizaine de pays en Afrique, en Europe et au Moyen Orient sont déjà prêts à accueillir l’ouverture des représentations diplomatiques du gouvernement de la Kabylie en exil.
La Kabylie, qui est à la pointe du mouvement de protestation du Hirak, est une région historique dans l’est de l’actuelle Algérie. Le peuple de la Kabylie compte près de 10 millions de personnes. La Kabylie ne faisait pas partie de l’Algérie française et elle n’a jamais été administrée par les turcs qui occupaient l’Algérie.
C’est en 1857, 20 ans après le décret de création de l’Algérie que la Kabylie a été annexée. Après la décolonisation et la cohabitation forcée, les kabyles continuent à refuser la dominance du régime militaire à Alger, et de l’actuel général Saïd Chengriha.
Le président de la Kabylie, Ferhat Mehenni, dénonce depuis toujours l’injustice, les arrestations et l’abus du pouvoir en Algérie. Le pouvoir algérien sème la peur, la parole est muselée. Un combat pour la justice, la dignité et la liberté, selon le président du MAK-GPK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie et gouvernement provisoire de la Kabylie), Ferhat Mehenni.
Ferhat Mehenni, a également déclaré que la communauté chrétienne en Kabylie était sous pression. Les bâtisses qui servent de lieux de culte pour les kabyles de confession chrétienne ont été pratiquement tous fermés par le régime algérien, depuis maintenant plus de trois ans.
Pas moins de 15 lieux de culte chrétien en Kabylie ont été fermés sur ordre du régime algérien depuis 2018, privant ainsi des milliers de croyants de lieux publics de rassemblement cultuel. D’autres églises sont sous la menace de fermeture, à l’instar de celles d’Ouadhia et d’At Atteli, dans le département de Tizi Ouzou. Au total, les locaux de huit églises ont déjà été mis sous scellés sur ordre de l’administration coloniale à Tizi Ouzou. Il s’agit, entre autres, des églises de Makouda, Tafat (Tizi-ville), Boghni, Boudjima, Tigzirt et Ouaguenoun.
Ferhat Mehenni appelle à la décolonisation de la Kabylie et à son inscription sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU.
Le gouvernement de la Kabylie avait également formulé une demande aux instances de l’Union Africaine pour son adhésion et sa reconnaissance en tant que pays autonome.