Un nouveau bilan de l’attaque d’un camp de déplacés en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), fait état d’une dizaine de morts.
L’attaque a été menée sur le site de Plaine Savo par des présumés miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).
«Le bilan provisoire est de dix personnes tuées et d’innombrables blessés», a déclaré à Anadolu, Ndalo Budz, président de de l’association des déplacés dans ce site
Richard Dhedha, responsable de la chefferie de Bahema Badjere, dont relève le site de déplacés, a confirmé l’attaque « brutale et barbare » des Codeco ayant entraîné la mort de « plusieurs personnes dont 5 enfants, un adolescent et une femme parmi les victimes ».
De violentes manifestations ont éclaté dans la localité contre les Casques bleus qui sont basés à trois kilomètres de la plaine Savo.
Ce site avait déjà été attaqué par les miliciens Codeco en février dernier. Les miliciens avaient tué au moins 62 personnes et en ont blessé plus de 40 autres.
La milice est accusée d’avoir massacré essentiellement des membres des communautés Hema et autres que ceux de la communauté Lendu qu’elle prétend protéger.
La milice CODECO a démenti, jeudi 19 janvier, son implication dans l’attaque armée perpétrée au site de déplacés à Savo, territoire de Djugu (Ituri).
Par ailleurs, des Casques bleus de l’ONU ont découvert à Nyamamba et Mbongi dans la province de l’Ituri, des fosses communes avec 49 civils morts, dont des femmes et des enfants, indique la MONUSCO sur son compte Twitter.
Selon les Nations Unies, la violence exercée par la CODECO et d’autres groupes armés sur ces communautés vulnérables est «inacceptable et inhumaine». La MONUSCO a déclaré soutenir «les autorités congolaises dans le cadre des enquêtes judiciaires sur ces attaques» et demande que «les auteurs soient traduits en justice».