Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune a reçu ce lundi 27 février, le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev, en visite depuis la veille en Algérie, alors que Washington s’inquiète de plus en plus de la présence de drones et missiles iraniens, dans des bases et sites militaires algériens.
Selon un communiqué publié par la Présidence de la République à Alger, Nikolaï Patrouchev a également rencontré le chef d’état-major de l’ANP (Armée Nationale Populaire), le général d’armée Saïd Chengriha, le véritable dépositaire du pouvoir en Algérie.
Les entretiens entre Saïd Chanegriha et Nikolaï Patrouchev ont porté sur l’état de la coopération militaire entre les deux pays et les moyens de l’améliorer davantage.
Le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie a affirmé la profondeur des relations historiques qui unissent l’Algérie et la Russie et a salué le rôle pivot de l’Algérie et ses grands efforts pour instaurer la paix et la stabilité dans la région, d’après les communiqués officiels algériens.
Ces développements interviennent au moment où l’alliance entre l’Iran et la Russie a évolué en une coopération stratégique en Afrique via l’Algérie.
Même le directeur de l’agence de renseignement américaine la CIA, Bill Burns s’inquiète des liens de plus en plus étroits entre Téhéran et Moscou.
Cette coopération militaire s’accélère « dans une direction qui est très dangereuse dans la mesure où l’on sait que les Iraniens ont déjà fourni des centaines de drones armés aux Russes, qu’ils utilisent pour faire souffrir les civils ukrainiens » et toucher les infrastructures, a-t-il affirmé.
L’Agence internationale pour l’énergie atomique a récemment indiqué être en discussion avec l’Iran après la publication d’une dépêche de l’agence de presse Bloomberg indiquant, sur la base de deux sources diplomatiques, que des inspecteurs de l’AIEA avaient décelé des niveaux d’enrichissement à 84 %, soit juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique.
M. Burns s’est également inquiété de l’accélération du programme de missiles iraniens.
La présence de drones et missiles iraniens, dans des bases et sites militaires algériens, représentent un vrai danger pour l’Afrique et l’Europe, selon des experts et des attachés militaires.