L’Afrique du Sud est « un pays qui s’effondre » après plusieurs années de corruption et de politiques inefficaces sous la direction du Congrès national africain (ANC au pouvoir), a indiqué le principal parti d’opposition sud-africain, l’Alliance démocratique (DA).
« Au milieu de l’effondrement accéléré des services gouvernementaux nationaux, illustré notamment par la crise de l’électricité persistante, la plupart des citoyens sont profondément préoccupés par la mauvaise voie empruntée par notre pays », a déclaré le chef de la DA, John Steenhuisen.
L’opposant a ajouté que l’Afrique du Sud perd des milliards de dollars en termes de productivité et des centaines de milliers d’emplois à cause d’une crise provoquée par l’ANC.
« Cette crise qui peut être résolue grâce à des solutions simples, selon les experts et les observateurs, est toujours en cours à cause de l’entêtement idéologique du parti au pouvoir et son réseau de clientélisme et de corruption profondément enraciné », a-t-il déploré.
La cries socio-économique que traverse l’Afrique du Sud est causée principalement par le manque de leadership au plus haut niveau de l’État, ont indiqué des organisations de la société civile sud-africaine.
«Le pays est dans le marasme en raison du manque de leadership et de l’incapacité des dirigeants à répondre aux besoins des Sud-africains», ont déclaré les ONG lors d’une rencontre au Cap (1470 km de Pretoria).
Zackie Achmat, membre du groupe «UniteBehind» a accusé le gouvernement dirigé par le Congrès national africain (ANC) de détruire le pays, soulignant que l’État n’est plus capable d’apporter des solutions aux couches sociales les plus vulnérables et de réduire le chômage et la pauvreté.
Pour sa part, Rachel Fischer, chercheuse et activiste au sein de l’ONG Undoing Tax Abuse (Outa) a décrit l’Afrique du Sud comme un «pays malade», appelant le chef de l’État à faire passer les intérêts du peuple avant les agendas de son parti politique au pouvoir.