La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), a condamné fermement les attaques du 22 avril contre le camp des Forces armées maliennes (FAMa) à Sévaré (centre) et les attentats à la voiture piégée qui ont eu lieu à proximité et fait des morts et des blessés parmi les civils, y compris des personnes déplacées internes vivant dans le site de Serema.
«Ces attaques sont inacceptables. Cela d’autant plus que s’attaquer aux civils est contraire aux principes humanitaires et constitue une atteinte grave au droit international qui protège les civils en temps de conflit armé», a déclaré le chef de mission de la MINUSMA, El-Ghassim Wane.
Dix civils et trois soldats ont été tués et 88 terroristes « neutralisés » lors de multiples incidents survenus samedi au Mali, a indiqué le gouvernement, dans une vague de violence qu’il a qualifiée de « regain d’incidents terroristes perfides ».
Un bilan provisoire fait également état d’une soixantaine de blessés, tous des civils ainsi que d’importants dégâts matériels.
« Le même jour, les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont détruit respectivement un sanctuaire terroriste à Mourdiah, puis neutralisé une soixantaine de terroristes à Boni, lorsqu’ils coordonnaient des attaques contre les populations et les FAMa », a-t-il ajouté, notant par ailleurs, qu’à la suite d’une opération classique de surveillance aérienne de Bamako, « les FAMa déplorent le crash d’un hélicoptère de l’armée de l’air ayant entraîné la mort de trois militaires membres de l’équipage et fait six blessés civils qui se trouvaient dans la zone de l’accident ».
Après le départ de la force militaire spéciale française Barkhane, la junte malienne a fait appel aux russes. Mais pour les opposants, il s’agirait plutôt de mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner.
Par ailleurs, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à l’organisation terroriste Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie, mardi près de la frontière mauritanienne, au chef de cabinet du président de la transition au Mali.
Dans un communiqué, le GSIM s’est dit responsable de l’embuscade meurtrière survenue près de la frontière mauritanienne, et a assuré avoir tué Oumar Traoré et deux militaires, et pris deux otages.
Le groupe a également affirmé avoir mené une autre attaque mercredi, tuant sept soldats dans une embuscade entre Sokolo et Farabougou, dans le centre du Mali. Il a indiqué que trois de ses combattants avaient été tués mercredi.
Depuis 2012, le Mali est en proie à des attaques terroristes et des affrontements intercommunautaires ayant fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.