Le leader du parti Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), l’opposant Ousmane Sonko, accuse les Forces de défense et de sécurité de tentative d’assassinat sur sa personne.
« Les résultats confirment bien la tentative d’assassinat sur ma personne, perpétrée par des éléments des Forces de défense et de sécurité » a assuré Sonko, dans un tweet publié mercredi.
« C’est à la suite d’une déclaration similaire qu’un de ses partisans, El Malick Ndiaye, s’est retrouvé mis en examen avec port de bracelet électronique », soulignant que ce chargé de communication du parti Pastef avait twitté le 16 mars qu’«un individu habillé aux uniformes de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip), a aspergé d’une substance inconnue le président Ousmane Sonko».
Le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, a dénoncé les accusations et la « manipulation » du leader de Pastef.
Abdou Karim Fofana, également ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises, a exprimé sa désapprobation face aux propos tenus par l’ancien inspecteur des Impôts et des Domaines, Ousmane Sonko, actuel maire de Ziguinchor (Casamance, sud).
« Ousmane Sonko viole encore une fois le respect dû à nos forces de défense et de sécurité en les accusant de tentative d’assassinat sans en apporter la preuve. Même dans les pires dictatures, on n’empoisonne pas les opposants en direct sur les téléphones et les médias », a écrit le porte-parole sur son compte Twitter, ajoutant qu’il s’agit d’une « manipulation ».
Sonko, 48 ans, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, et qui est arrivé 3ème lors du scrutin de 2019, fait l’objet depuis deux ans d’une procédure pour « viols et menaces de mort » après une plainte d’une employée d’un salon de beauté de Dakar.