Le président français Emmanuel Macron a condamné depuis la Papouasie-Nouvelle-Guinée « avec la plus grande fermeté le coup d’État militaire » en cours au Niger, « dangereux » pour la région, et a appelé « à la libération » du président Mohamed Bazoum, lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre papouasien James Marape.
Depuis mercredi soir, des militaires putschistes séquestrent le président nigérien Mohamed Bazoum, allié de la France dans ce pays qui est l’ultime pivot du dispositif antijihadiste français au Sahel.
Les militaires putschistes ont annoncé « la suspension jusqu’à nouvel ordre des activités des partis politiques » et appelé « la population au calme » après des incidents lors d’une manifestation à Niamey organisée pour les soutenir, pendant laquelle flottaient des drapeaux russes et des slogans anti-français étaient scandés.
A Niamey, l’armée a apporté jeudi son soutien aux militaires putschistes qui séquestrent le président nigérien depuis mercredi soir.
« Le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN) » a « décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité », indique un communiqué signé du chef d’état-major, le général Abdou Sidikou Issa, afin d' »éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces ».
Une organisation russe liée au groupe paramilitaire Wagner a diffusé un message de leur chef, Evguéni Prigojine, qui affirme que la tentative de coup d’Etat au Niger est une « lutte contre les colonisateurs ».
La Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), considérée par les Etats-Unis comme une société écran pour le groupe Wagner en Centrafrique, a partagé jeudi soir sur Telegram un message audio attribué à Evguéni Prigojine.
La France ne considère pas comme « définitive » la « tentative » de coup d’Etat au Niger, où des militaires putschistes séquestrent depuis mercredi soir le président « démocratiquement élu » Mohamed Bazoum, a déclaré vendredi la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, évoquant des « possibilités de sortie ».
Les putschistes ont accusé la France, dont 1.500 soldats sont au Niger, d’avoir enfreint la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire à l’aéroport international de Niamey. Ils ont appelé « une fois pour toutes au respect strict des dispositions » prises par la junte.