Les affrontements qui secouent la région d’Amhara, située au nord de l’Éthiopie, ont connu une escalade meurtrière, avec un bilan tragique d’au moins 183 décès depuis le mois de juillet, a révélé mardi une responsable des Nations Unies. Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), a fait part de ces chiffres alarmants lors d’une déclaration à la presse. Selon les informations recueillies par l’ONU, ces violences ont éclaté dans la tumultueuse région d’Amhara au cours du mois précédent, laissant derrière elles un lourd tribut en vies humaines.
Le communiqué officiel de l’ONU met également en lumière que plus de 1 000 individus ont été appréhendés à travers toute l’Éthiopie depuis la mise en place de l’état d’urgence dans la région d’Amhara au début du mois d’août. L’Amhara, qui est le deuxième État le plus densément peuplé du pays, est le théâtre de violences armées depuis le mois d’avril, une situation exacerbée par la décision du gouvernement fédéral de démobiliser les « forces spéciales » amhara.
« La majorité des personnes arrêtées sont présumées être de jeunes membres de l’ethnie Amhara, soupçonnés d’appartenir à une milice locale connue sous le nom de Fano », a précisé la porte-parole du HCDH. Au cours des derniers mois, des affrontements meurtriers ont éclaté entre les forces de sécurité alignées sur le gouvernement fédéral et les miliciens de Fano, provoquant la mort de dizaines de personnes dans la région d’Amhara.
Les « forces spéciales » amhara, ainsi que la milice Fano, ont joué un rôle crucial en tant qu’alliés du gouvernement lors de la guerre du Tigré, qui s’est déroulée de novembre 2020 à novembre 2022.