L’Agence française de l’adoption(AFA) annonce la suspension des procédures d’adoption internationale en lien avec le Burkina Faso, citant une décision de la diplomatie française dans le sillage du bras de fer diplomatique qui oppose les deux pays depuis la montée des militaires au pouvoir à Ouagadougou.
«Le Ministère des Affaires étrangères a informé l’AFA au sein de France Enfance Protégée de sa décision de suspendre toutes les procédures d’adoption internationale concernant des enfants ayant leur résidence habituelle au Burkina Faso par toute personne résidant habituellement en France à compter du 16 septembre 2023», indique le communiqué de l’Agence.
L’AFA précise, toutefois, que cette suspension ne s’applique pas aux dossiers ayant donné lieu à un apparentement par l’Autorité centrale burkinabè compétente, et ce à la date de la publication de l’arrêté français du 13 septembre 2023 portant suspension des procédures d’adoption internationale concernant les enfants résidant au Burkina Faso.
«Les familles actuellement apparentées peuvent poursuivre leur procédure d’adoption en veillant à suivre les recommandations du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères», insiste-t-elle, tout en se tenant à la disposition des familles candidates pour toute question relative à cette suspension.
La mesure de suspension de l’adoption et d’autres mesures françaises de rétorsion, intervient dans un contexte où les relations entre Paris et Ouagadougou se sont détériorées depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, en septembre 2022.
Le 16 septembre dernier, la France a aussi décidé de suspendre les visas pour les étudiants du Burkina, mais aussi du Mali et du Niger, justifiant sa décision par la fermeture de ses services consulaires dans ces pays gouvernés par des militaires.
Les trois pays ouest-africains concernés sont également en train de prendre des résolutions à l’encontre de la France, dont la conclusion d’une alliance militaire.