Depuis plus d’un mois, l’armée et diverses autres unités algériennes multiplient les séances d’entraînement. Une attitude adoptée en prévision d’éventuelles attaques des groupes terroristes provenant du Nord Mali.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le ministère algérien de la Défense est prévenant : bien avant l’annonce de la possibilité d’une intervention militaire internationale au Nord Mali, les troupes algériennes avaient déjà commencé à s’y préparer. Depuis environ un mois, elles s’exercent au travers de simulations en terrain difficile. Des préparatifs qui reflètent les craintes algériennes envers les groupes islamistes présents au Nord Mali. Ceux-ci, ayant hérité d’importants équipements militaires récupérés des arsenaux libyens ou ravis aux forces maliennes, disposent d’une redoutable puissance de feu. De plus, leur manière de combattre n’est pas celle d’une armée classique. Ce qui explique que l’Algérie s’apprête à un conflit de type guérilla qui pourrait avoir pour théâtre le vaste désert. Pour ce faire, le ministère de tutelle a tenu à rassembler tous les régiments : armée de terre, de l’air, unités spéciales, gendarmerie, tous les corps habillés sont de la partie. Ils s’entraînent à mener des opérations à grande échelle contre des milices très mobiles. Dans ce cadre, les forces terrestres se sont particulièrement déployées dans le Sud algérien. Les régions frontalières de l’Adrar, d’Illizi et de Tamanrasset ont été renforcées en matériel militaire. Très prochainement, un plan de protection pourrait entrer en vigueur tout le long des espaces frontaliers du Sud algérien, notamment avec le Mali. D’ailleurs, les contrôles frontaliers avec ce dernier pays ont été renforcés, de même qu’avec la Tunisie et la Libye.
Une précaution supplémentaire dans la perspective d’une intervention militaire au Mali, même si aucun calendrier n’est disponible jusqu’à présent.