L’Algérie voit encore sa diplomatie sérieusement désavouée à la suite du refus du Niger concernant la soi-disant médiation proposée par le président Abdelmadjid Tebboune.
Le Premier ministre de la Transition au Niger, Lamine Zeine, a appelé le peuple nigérien à plus de vigilance, d’unité, et de résilience pour une bonne sortie de crise, car selon lui, « la France en complicité avec certains pays africains, veulent profiter de la situation pour déstabiliser le Pays ».
M. Lamine Zeine a indiqué « qu’ils étaient en train de s’entendre sur les contenus de l’initiative lorsqu’ils ont découvert sur les réseaux sociaux que l’Algérie a dit qu’ils étaient d’accord, c’est donc ce qui a motivé la réaction du gouvernement à dire non, car selon lui, c’est ne pas parce que nous sommes dans une situation difficile qu’ils peuvent nous manipuler ».
Avant toute officialisation des conclusions de cette rencontre, le ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération et des nigériens de l’Extérieur a été surpris de relever à travers les réseaux sociaux et certains médias, un communiqué du gouvernement algérien indiquant que le Niger aurait « accepté la médiation de l’Algérie qui a proposé aux militaires une transition de six mois ».
Au regard de ce qui précède, le gouvernement de la République du Niger rejette lesdites conclusions tout en réitérant sa volonté de préserver les liens d’amitié et de fraternité avec l’Algérie.
Le ministère algérien des Affaires étrangères avait annoncé avoir reçu une « correspondance officielle » du Niger, dans laquelle Alger prétend que Niamey acceptait une médiation algérienne pour résoudre la crise au Niger. Le président algérien avait même dépêché son ministre des Affaires étrangères dans la capitale nigérienne pour entamer des discussions préliminaires, prétendant vouloir « activer l’initiative algérienne ».
Cependant, le pouvoir militaire au Niger a démenti avoir jamais accepté une telle médiation, exprimant sa surprise et son mécontentement face aux déclarations algériennes.
De plus, les autorités actuellement au pouvoir au Niger ont confirmé leur refus de la proposition algérienne de six mois de transition, arguant que la durée de cette période doit être déterminée au niveau national, à travers un forum national global.
Hasoumi Messaoudou, ministre des Affaires étrangères du gouvernement renversé de Mohamed Bazoum, a également critiqué l’initiative algérienne, affirmant que « le point de vue algérien ne nous concerne pas » et que « ce pays n’a jamais participé à la gestion de nos affaires ».