Le nouveau président de la puissante commission des Affaires étrangères du Sénat américain a pris la décision de bloquer mardi une somme de 235 millions de dollars d’aide militaire à l’Égypte. Cette décision fait suite à l’inculpation de son prédécesseur dans une affaire de corruption liée au Caire.
Le sénateur Ben Cardin, qui a succédé à Bob Menendez, qui faisait l’objet de poursuites judiciaires, a communiqué au Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, que le blocage des fonds persisterait « jusqu’à ce que des progrès spécifiques en matière de droits de l’homme soient réalisés », a-t-il déclaré dans un communiqué officiel.
Le sénateur démocrate insiste notamment sur la libération de certains des quelque 60 000 prisonniers politiques détenus dans le pays dirigé par le président Abdel Fattah al-Sissi.
Malgré les préoccupations persistantes concernant les droits de l’homme, le Département d’État avait précédemment donné son aval à une aide militaire d’un montant de 1,215 milliard de dollars en faveur de l’Égypte. Cependant, les 235 millions de dollars bloqués par Ben Cardin sont spécifiquement liés au respect des droits de l’homme. Il convient de noter que l’administration du président Joe Biden soutient son envoi en raison des intérêts de sécurité nationale.
En septembre, le prédécesseur de Ben Cardin, Bob Menendez, a été inculpé de corruption à New York. Il est accusé d’avoir accepté des pots-de-vin en échange de l’utilisation de son influence pour promouvoir les intérêts de l’Égypte à Washington. Bien que le démocrate nie ces allégations, il a été écarté de la présidence de la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain.
Depuis sa décision de normaliser ses relations avec Israël en 1980, l’Égypte est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide militaire américaine parmi les États arabes.