La mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé mercredi avoir pris des « mesures fortes » à l’encontre de Casques bleus soupçonnés de « fautes de conduite graves ».
D’après les informations fournies par la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo), huit membres des forces de maintien de la paix déployés à Beni, une région située à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été appréhendés le 1er octobre, tandis qu’un officier a été suspendu le 8 octobre, dans le cadre d’une enquête concernant des allégations d’exploitation sexuelle et de violence.
Tous appartiennent au contingent sud-africain de la force onusienne et pourraient être impliqués dans ce que les rapports internes qualifient de « violation systématique et généralisée » des règles de l’ONU contre l’exploitation et les abus sexuels.
« Le bureau des services de contrôle interne a été saisi et des mesures conservatoires ont déjà été prises conformément à la politique de tolérance zéro du secrétaire général des Nations unies », a indiqué la Monusco mercredi soir dans un communiqué.
Les mesures prises « incluent la suspension, la détention et le confinement des Casques bleus concernés », ajoute la Monusco, qui dit « condamner fermement de tels comportements qui ne sont pas dignes du personnel des Nations unies ».
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a exprimé le souhait que la force des Nations Unies quitte rapidement le pays à partir de décembre prochain. Après 25 ans de présence, il accuse cette force de ne pas avoir réussi à mettre un terme aux violences perpétrées par les groupes armés.