Des combats violents ont éclaté tôt le matin du dimanche 5 novembre dans les environs de la ville de Kitshanga, située dans le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ces affrontements opposent les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, aux résistants patriotes Wazalendo.
Les rebelles du M23, en collaboration avec les forces armées rwandaises, ont lancé une attaque sur les positions des résistants patriotes Wazalendo à Kabalekasha, Burungu et Rushebeshe, près de la ville de Kitshanga, dans le territoire de Masisi. Cela a été signalé par des sources locales.
Le colonel Guillaume Njike, porte-parole du gouverneur militaire, a vivement condamné ces attaques perpétrées par les rebelles du M23 avec le soutien de l’armée rwandaise.
Les notables de Masisi affirment que les rebelles du M23 tentent de reprendre le contrôle de Kibaririzo, Mushaki et Kirolirwe, dans le but de s’approprier la route stratégique. Le porte-parole du gouverneur a confirmé ces attaques et les a condamnées, selon la Radio Okapi.
Les affrontements entre les deux parties ont débuté vers 4 heures 30 du matin de ce dimanche, à proximité de Kitshanga. Selon les notables locaux, le M23 a attaqué deux positions des résistants patriotes à Nyakabingu et Kabalekasha, situées à environ 3 et 5 kilomètres de Kitshanga, sur la route de Goma.
En milieu de matinée, certains habitants de Kitshanga ont rapporté que les échanges de tirs se poursuivaient, s’éloignant progressivement de la ville.
La société civile de la région signale une inquiétude palpable au sein de la population de Kitshanga, qui craint les représailles des rebelles du M23. Ces craintes ont été suscitées par les menaces récentes proférées par le M23, qui avait promis de s’en prendre à la population si les résistants patriotes attaquaient la ville.
Pendant ce temps, les habitants qui avaient commencé à retourner dans les localités environnantes de Kitshanga, comme à Nyakabingu, fuient à nouveau pour se mettre à l’abri dans la ville.
Plus de 300.000 personnes ont été déplacées en octobre à cause de la recrudescence de la violence dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué l’ONU vendredi.
« Cela porte le nombre total des personnes déplacées dans l’Est du pays à plus de six millions de personnes », a indiqué le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric lors de son point de presse quotidien.