Un bilan provisoire fait état d’au moins trois personnes tuées et 16 autres blessées, dont quatre grièvement, suite à l’explosion d’une mine artisanale au centre du Mali, selon un communiqué de l’armée malienne publié samedi.
L’incident s’est produit vendredi lorsqu’un véhicule de transport en commun a roulé sur une mine artisanale entre Diallassagou et Tori, précise le communiqué.
Dans un autre communiqué émis samedi, l’armée malienne a informé avoir détecté vendredi soir « plusieurs opérations terroristes en cours de préparation dans le camp déserté de la MINUSMA à Kidal », dans le nord du pays. « Toutes les cibles ont été neutralisées lors de la surveillance aérienne nocturne », a ajouté l’armée sans fournir de bilan, tout en appelant la population à rester vigilante.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est en cours de retrait du pays, et vendredi, un convoi de Casques bleus a été victime d’un engin explosif improvisé, marquant le quatrième incident en une semaine, selon un porte-parole de l’ONU.
Mardi, les Casques bleus de la MINUSMA avaient quitté leur camp de Kidal, se dirigeant vers Gao, située à environ 350 kilomètres au nord.
Vendredi, le convoi a été touché par un nouvel engin explosif improvisé, blessant sept soldats de la paix qui sont actuellement évacués pour des soins médicaux, a annoncé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
Le Mali fait face à une crise multidimensionnelle depuis 2012, caractérisée actuellement par une expansion du terrorisme et des problèmes sécuritaires, politiques, économiques et humanitaires, après le départ des forces armées françaises de l’opération Barkhane.
L’opération Barkhane est une opération militaire menée par les forces spéciales de la France au Sahel, en Afrique de l’Ouest. Lancée en août 2014, elle visait à lutter contre les groupes terroristes et les mouvements jihadistes qui opèrent dans la région, en particulier au Mali, au Niger, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Tchad.