La situation est préoccupante autour de Goma. Le jeudi dernier, des déplacements massifs de la population ont été constatés le long de l’axe Sake-Kirolirwe-Kichanga, dans la province du Nord-Kivu. Ces déplacements font suite aux attaques menées par le M23, avec le soutien de l’armée rwandaise, contre les positions de l’armée nationale dans la région autour de Goma, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon une source officielle rapportée par l’agence presse congolaise.
Mme Prisca Kamala, conseillère du gouverneur militaire, a exprimé sa préoccupation face à cette situation, déclarant : « Nous sommes le 9 novembre 2023, ici à Sake, nous déplorons encore une fois le déplacement massif des populations qui ne savent pas où dormir. » Elle a également souligné la nécessité d’une action immédiate pour venir en aide aux personnes déplacées, en envisageant la convocation d’une réunion d’urgence avec les autorités provinciales et les partenaires pour coordonner la prise en charge des déplacés.
Mme Prisca a souligné l’importance d’identifier le nombre exact de personnes déplacées, dont certains se dirigent vers Goma, situé à 27 km de Sake. Les autorités sanitaires locales ont déjà pris des mesures, notamment l’orientation des nouveaux arrivants vers les sites de déplacés et les écoles de la région.
Les déplacés proviennent principalement des localités de Kausa, Kabati, Kingi, perchées sur les collines dominant la cité de Sake. Depuis près d’une semaine, les rebelles du M23 ont intensifié les hostilités, violant le cessez-le-feu décrété par les chefs d’État lors des différents sommets de Nairobi à Luanda en passant par Bujumbura.
Avec le soutien du Rwanda, les rebelles ont ouvert trois fronts, notamment à Bambo au nord-ouest de la cité de Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru, Kibumba-Buhumba-Kanyamahoro, dans le Nyiragongo, à environ 17 km de Goma, et enfin à Kichanga-Burungu-Kirolirwe à l’ouest de la cité de Sake, dans le territoire de Masisi.