La lutte pour le pouvoir au Soudan continue sans aucune perspective de trêve entre les deux chefs militaires, le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’Armée, et son second le général Mohammed Hamdane Daglo, chef des Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires). Autrefois amis et compagnons d’armes, ils avaient été frères d’armes avant que l’ambition ne divise leurs destins.
Cependant, la crise soudanaise, en plus de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, prend un autre tournant avec l’intervention de l’Iran dans le conflit au Soudan, en fournissant des armes, des munitions et même en déployant ses propres milices des gardiens de la révolution, jetant une ombre sombre sur les ambitions du régime iranien en Afrique.
Pris au piège entre les feux croisés des deux factions rivales, les villes sont ravagées, les infrastructures détruites, et les hôpitaux débordés de victimes innocentes. Les camps de réfugiés s’étendent à travers les frontières, créant une crise humanitaire régionale.
La nation soudanaise est plongée dans le chaos, avec des morts, des blessés et des milliers de personnes déplacées dans les pays voisins, victimes de cette guerre fratricide.
L’agence onusienne précise que plus de 13.000 personnes auraient été tuées et quelque 25 millions de personnes, dont 14 millions d’enfants, ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.
Les combats au Soudan entre l’armée et les paramilitaires ont déplacé « près de 8 millions » de personnes, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).
Dans ce climat déstabilisateur, l’Iran avec son appui au groupe terroriste Hamas, au Hezbollah Libanais, aux jihadistes et au polisario en Afrique, a trouvé une opportunité d’étendre son influence dans cette région d’Afrique.
Le Soudan parviendra-t-il à trouver la paix, ou sera-t-il condamné à être le théâtre d’une lutte incessante pour le pouvoir entre des leaders impitoyables ?