Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi la suspension temporaire de l’exportation de l’or et d’autres substances précieuses issues de la production artisanale et semi-mécanisée. Cette décision vise à organiser de manière plus efficace le secteur minier, selon le ministre de l’Énergie et des Mines, Yacouba Zabré Gouba, dans un communiqué.
Cette suspension de l’autorisation d’exportation est entrée en vigueur mardi et s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à assainir le secteur minier et à mieux structurer la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses.
Durant cette période de suspension, dont la durée n’a pas été précisée, les acteurs miniers désirant exporter leur production doivent coordonner leurs démarches avec la Société nationale des substances précieuses (Sonasp), qui sera responsable de leur rémunération, a ajouté le ministre.
Par ailleurs, le président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, avait souligné que l’or était devenu le principal produit d’exportation du pays. Le Burkina Faso abrite 17 mines d’or industrielles, mais certaines ont fermé en raison des violences jihadistes qui persistent dans le pays.
La production aurifère du Burkina Faso a connu une baisse de 13,7% en 2022 par rapport à l’année précédente, passant de 66,8 à 57,6 tonnes, selon les données officielles, contribuant à hauteur d’environ 14% aux recettes de l’État.
Le secteur minier artisanal, quant à lui, génère environ 10 tonnes d’or supplémentaires chaque année, selon le ministère des Mines. Dans le cadre de ses efforts pour renforcer l’industrie aurifère, le Burkina Faso a récemment lancé la construction de sa première raffinerie d’or, avec une capacité de production annuelle de 150 tonnes d’or pur.