Les violents affrontements à El-Facher, au Soudan, ont causé la mort d’au moins 134 personnes, selon un rapport mis à jour par Médecins sans Frontières (MSF). Depuis plus de deux semaines, la ville est le théâtre d’une lutte entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo. Jusqu’à récemment, El-Facher était épargnée par les combats, mais le 10 mai, des affrontements intenses ont éclaté, suscitant des inquiétudes quant à l’escalade de la violence.
MSF a rapporté la mort d’un de ses employés, tué lors des bombardements, et a souligné que 979 blessés ont été traités à l’hôpital Southern Hospital depuis le début des combats. Cependant, le bilan des victimes pourrait être beaucoup plus élevé car les habitants sont piégés dans la ville en raison des combats en cours, rendant difficile l’accès aux soins d’urgence. La situation est aggravée par un siège imposé à la ville, limitant l’accès aux routes et rendant la circulation dangereuse.
Dans d’autres régions du Soudan, comme le Kordofan-Nord, les violences persistent. Un volontaire du Croissant-Rouge a été abattu lors d’une mission. Le conflit au Soudan a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, avec des dizaines de milliers de morts signalés à El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, et près de neuf millions de personnes déplacées par les violences dans tout le pays.