Le camp de tirs et d’exercice militaire de Lomo-nord, géré par l’armée française, a été restitué à l’armée ivoirienne ce mardi, marquant la fin de 48 ans de présence française dans cette zone. Cette décision a été motivée par des tensions croissantes entre les forces françaises et les populations locales, notamment en raison de préoccupations sécuritaires.
Le malaise a atteint un sommet le 19 avril 2022, lorsqu’un tir d’essai a tragiquement causé la mort d’un jeune bouvier et d’environ soixante bœufs, entraînant la suspension des tirs dans la région.
Lors de la cérémonie de restitution, le commissaire général Jeulin, représentant le commandant des forces françaises, a déclaré : « Aujourd’hui, nous remettons ce camp aux autorités ivoiriennes après 48 ans, dans le cadre d’une coopération renouvelée entre la Côte d’Ivoire et la France. Les deux pays ont progressé et atteint une nouvelle maturité, établissant un partenariat rénové». Nanan Amani Kouakou, chef du village local, a exprimé le souhait qu’un contrat soit signé avec les autorités coutumières avant la réutilisation du champ de tirs, afin de s’assurer que les préoccupations des habitants soient prises en compte.
Le préfet de Toumodi, Germain N’Guessan, a assuré qu’ils collaboraient avec toutes les parties prenantes pour lever les obstacles à la réouverture du champ de tir, en faveur des populations et des forces armées ivoiriennes. Anliou Soumahoro, représentant le ministre de la Défense, a également reconnu qu’il restait des problèmes à résoudre, mais a affirmé qu’ils s’efforçaient de les régler.