La Tunisie a récemment réaffirmé sa position sur la situation en Syrie, appelant à préserver l’unité de l’Etat syrien et à éviter sa fragmentation.
Dans une déclaration officielle, le ministère des Affaires étrangères tunisien a insisté sur la nécessité de garantir la sécurité du peuple syrien et de maintenir un Etat syrien « unifié et pleinement souverain ». Il a aussi souligné l’importance de respecter la volonté du peuple syrien, sans ingérence extérieure, et de favoriser une transition politique pacifique.
« Nous rejetons toute forme d’ingérence dans les affaires internes de la Syrie », a déclaré la diplomatie tunisienne. Elle a ainsi exprimé sa solidarité avec le peuple syrien, en soulignant que ce dernier devait être seul maître de son destin, et en appelant à une résolution du conflit qui préserve l’intégrité, l’indépendance et la stabilité du pays après la chute du régime de Bachar Al Assad.
Cependant, cette position tunisienne semble en contradiction avec la situation politique intérieure du pays. La Tunisie, bien qu’ayant été à l’avant-garde des révolutions arabes en 2011, est aujourd’hui dirigée par un régime autoritaire, marqué par des restrictions croissantes des libertés publiques.
Depuis l’ascension du président Kaïs Saïed au pouvoir, les opposants politiques, les journalistes et les militants ont été régulièrement réprimés, et les libertés civiles ont été sévèrement limitées.
Ce contraste soulève une question importante : comment un régime qui réprime les libertés fondamentales sur son propre sol peut-il appeler à la souveraineté et à l’autodétermination pour un autre pays, tout en écartant les principes démocratiques à l’intérieur de ses propres frontières ?
Tandis que la Tunisie plaide pour une solution pacifique et souveraine en Syrie, son régime despotique mène une politique de plus en plus autoritaire qui semble éloignée des idéaux démocratiques qu’il prône à l’international.