Avec le jugement le 10 avril prochain d’Antikane Mansouri, présenté comme un trafiquant d’armes au réseau étendu jusqu’au Mali et au Niger, c’est l’affaire de l’assassinat le 14 novembre 2010 de l’entrepreneur Hand Slimana ainsi que ceux des enlèvements de plusieurs personnalités économiques ou leurs proches en Kabylie qui reviennent sur le devant de la scène.
Une bande criminelle s’était rendue coupable pendant plusieurs années, jusqu’à son démantèlement en 2011, d’actes de kidnapping. Ils ciblaient donc les personnalités ou acteurs du monde économique ou leurs proches, les kidnappaient et les relâchaient contre rançon. C’est ainsi qu’Hand Slimana, un entrepreneur dans la région, avait été enlevé en même temps que son cousin Omar. Ce dernier avait été relâché, un sort que ne partagea pas l’entrepreneur qui fut tué d’une rafale de Kalachnikov alors qu’il tentait de résister à son kidnapping. Un meurtre qui avait vivement ému la région. Antikane Mansouri, qui sera jugé la semaine prochaine, est justement présenté comme le fournisseur du gang en armes et c’est justement du chef d’inculpation de vente illicite d’armes de guerre de catégorie 4 qu’il devra répondre. Une grande partie de la bande auteure des kidnappings a été appréhendée et jugée en août dernier. La justice a tenu à faire un exemple en se montrant particulièrement sévère. Huit peines capitales ont été prononcées, y compris par contumace pour un membre du groupe identifié encore en fuite.
Les actes de kidnappings commis par ce gang avaient durement frappé la Kabylie provoquant le départ de plus de 70 opérateurs économiques et par conséquent la perte de plusieurs possibilités de création d’emploi et de richesses pour la région.