Un sit-in a été observé ce jour, à partir de 14h GMT, par des centaines de Maliens devant l’Ambassade d’Algérie à Bamako, dans le but de dénoncer ce qu’ils appellent l’ingérence de l’Algérie dans les affaires intérieures du Mali. Ce rassemblement, qui a eu lieu dans le quartier de Daoudabougou, a rapidement attiré l’attention des autorités maliennes et des forces de l’ordre.
Les manifestants, des civils, ont exprimé leur mécontentement face à des actions et prises de position de l’Algérie qu’ils jugent nuisibles à la souveraineté et à la stabilité du Mali.
Selon les organisateurs du sit-in, les Maliens estiment que le régime algérien tente de s’impliquer de manière excessive dans les affaires politiques et militaires du pays, une ingérence qu’ils considèrent comme une violation de leur indépendance.
La mobilisation s’est intensifiée tout au long de l’après-midi, avec des slogans tels que « Non à l’ingérence étrangère » et « Le Mali est souverain ». Les manifestants ont réclamé la fin de toute intervention étrangère dans les affaires internes du Mali et ont exprimé leur soutien aux autorités maliennes en place.
Face à cette situation, les autorités maliennes ont pris des mesures de sécurité dans le quartier de Daoudabougou, où l’Ambassade d’Algérie est située.
Un important dispositif de police a été déployé pour assurer l’ordre et prévenir toute escalade de violence. Le quartier est actuellement bouclé et un contrôle strict des accès a été instauré pour éviter tout débordement.
Les autorités de Bamako ont également appelé au calme et à la retenue, tout en soulignant que le droit à la manifestation pacifique doit être respecté. Les autorités maliennes ont affirmé qu’elles veilleraient à ce que la situation ne dégénère pas.
Ce sit-in intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le Mali et l’Algérie, avec des divergences sur des sujets sensibles tels que la gestion de la crise au Sahel, la lutte contre le terrorisme et la transition politique au Mali. Le gouvernement algérien n’a pas encore réagi officiellement à cet événement, mais des sources diplomatiques affirment que la situation est suivie de près.
Les observateurs internationaux surveillent également de près l’évolution de cette crise, qui pourrait avoir des implications sur les relations régionales dans son ensemble avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso qui forment l’Alliance des Etats du Sahel (AES).