Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a démis de ses fonctions, lundi 21 juillet, la ministre de l’Enseignement supérieur Nobuhle Nkabane. Cette décision fait suite aux exigences de l’Alliance démocratique (DA), principal partenaire de l’ANC au sein du gouvernement d’union nationale (GNU).
Dans un communiqué, la présidence a annoncé la révocation de la ministre. Le limogeage intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein de la coalition, formée après les élections de 2024 où l’ANC, pour la première fois depuis 1994, n’a pas obtenu de majorité absolue.
La DA, deuxième force politique du pays, avait déposé plainte contre Nkabane début juillet, l’accusant d’avoir menti au Parlement et favorisé de manière frauduleuse des proches de l’ANC dans la nomination à des postes de direction d’organismes éducatifs. Malgré cette révocation, une autre ministre visée par des accusations similaires, Thembi Simelane à l’Habitat, reste en poste.
Ce limogeage intervient alors que Ramaphosa tente de restaurer l’autorité d’un exécutif fragilisé. Le 13 juillet, il avait déjà suspendu le ministre de la Police, Senzo Mchunu, soupçonné de collusion avec le crime organisé. Le président a également saisi une commission d’enquête pour examiner les liens entre certains hauts responsables et des réseaux criminels.
L’Afrique du Sud, 82e au classement mondial de l’indice de perception de la corruption de Transparency International, est régulièrement secouée par des scandales politico-financiers, minant la confiance dans les institutions. Le gouvernement d’union nationale, censé incarner un tournant, peine à convaincre face aux rivalités partisanes internes.
