Sénégal : Renforcement sécuritaire à la frontière avec le Mali

Face à la montée des menaces à sa frontière, le Sénégal a annoncé le déploiement de nouvelles unités de gendarmerie dans plusieurs localités proches du Mali. Cette décision fait suite à des attaques coordonnées début juillet contre des positions de l’armée malienne, notamment à Diboli, ville située à moins de 500 mètres de la ville sénégalaise de Kidira.

Ces attaques ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM), affilié à Al-Qaïda. 

Selon des experts sécuritaires, le groupe, qui serait soutenu par le régime militaire algérien, chercherait à étendre son influence au Sénégal, après avoir consolidé sa présence au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

En réponse, le gouvernement sénégalais a annoncé samedi l’ouverture de nouvelles unités de gendarmerie à Tamba, Kédougou et Saraya. 

Les cérémonies ont été présidées par le ministre des Forces armées, le général Biram Diop. Parmi les nouvelles structures figurent une brigade de recherches à Tambacounda, un Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi) à Saraya, ainsi qu’une Légion de gendarmerie à Kédougou.

Ce renforcement vise à répondre à la « criminalité transfrontalière, aux trafics divers et aux multiples défis sécuritaires propres à cette région », indique un communiqué de la gendarmerie nationale. Il reflète, selon le ministère, « la volonté des autorités de protéger les populations et de sécuriser le territoire ».

Dans le département frontalier de Bakel, les autorités ont récemment interdit la circulation nocturne des motos, moyen de transport souvent utilisé par les terroristes jihadistes dans leurs attaques, notamment à Diboli.