Hier mardi à Oran, dans l’ouest de l’Algérie, s’est ouvert la 22ème session de la Conférence bisannuelle régionale africaine d’Interpol qui réunit les représentants des 53 pays africains autour des questions de sécurité sur le continent. La durée de cette conférence s’étend sur trois jours.
Les hauts responsables de la police du continent doivent discuter de terrorisme, de piraterie maritime, de trafic de drogue, mais également de cybercriminalité. Au terme de cette rencontre, ils devraient définir la stratégie ainsi que les actions à mener pour renforcer la coopération des pays africains dans la lutte contre la criminalité transnationale après en avoir fait l’évaluation. L’Algérie, qui accueille la rencontre, a son idée toute faite qu’elle devrait défendre ardemment sur la meilleure stratégie à adopter. Pour Alger, la priorité est le développement de la transmission et de l’échange d’informations, sinon en temps réel du moins de façon très fréquente, entre les pays. Ce point est particulièrement défendu dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Le ministre algérien des Affaires étrangères est d’ailleurs attendu à N’djamena pour discuter de cette stratégie avec les dirigeants tchadiens dans l’optique d’un élargissement de l’espace de la lutte contre le terrorisme à l’ensemble des pays du Sahel.
La Conférence, qui a lieu alors que les groupes terroristes de la région avoisinante du Sahel se rapprochent, se tient sous haute sécurité. Tous les accès menant au CCO (Centre de Conventions d’Oran), théâtre de la rencontre, sont systématiquement sécurisés et les artères de la ville et de quartiers environnants sont quadrillés par les patrouilles de police. Les forces de sécurité ont répété pendant plus de dix jours pour ne rien laisser au hasard dans la sécurisation de l’évènement.