Le parquet de Paris a annoncé mardi, la désignation prochaine d’un juge français pour enquêter sur l’assassinat le 2 novembre dernier de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, deux journalistes français de Radio France International, dans l’extrême nord du Mali, près de Kidal.
Cette annonce est la concrétisation d’une promesse du parquet de Paris au début de l’année aux familles et à leurs avocats de l’ouverture d’une enquête au printemps. Le procureur de la République de Paris François Molins s’est rendu les 26 et 27 février dernier au siège des Nations Unies à New-York pour évoquer une demande d’entraide internationale qui devrait permettre une levée d’immunité des fonctionnaires internationaux de la Minusma basés au Mali en vue de leur audition.
L’absence de désignation d’un magistrat instructeur réclamée depuis plusieurs mois était une grande inquiétude des familles et des proches des victimes qui craignaient de voir la volonté d’établir les responsabilités de ces drames s’évanouir au fil du temps. Peu d’informations sur cette enquête à l’évolution particulièrement lente parvenaient aux intéressés.C’est pour remédier à cette situation que l’Association des amis de Ghislaine Dupont, présidée par la mère de la défunte, a été créée, pour veiller à ce que le cercle des intimes de la victime dispose de toutes les informations issues de l’enquête préalable diligentée par le parquet de Paris.
A travers un communiqué publié par l’agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Medias le 6 novembre 2013, Al-Qaïda au Maghreb Islamique avait revendiqué l’enlèvement puis le meurtre des deux journalistes. Cependant plusieurs zones d’ombre persistent, notamment sur le mobile et les circonstances exactes de la mort des journalistes.