Les événements qui ont cours sur l’échiquier politique du Burkina Faso, annoncent un scrutin présidentiel sous tension à l’horizon 2015.En effet, l’opposition et le pouvoir en place divergent sur l’organisation d’un référendum portant sur la modification de l’article 37 de la Constitution.
Alors que la première partie dénonce une mascarade du régime, la seconde affirme, que le démocrate est celui pour qui « la consultation populaire ne représente nullement une menace ».
L’article de la Constitution, limite à deux, le nombre de mandats du président de la république, ce qui contraint Blaise Compaoré, l’actuel dirigeant, à ne pas se représenter pour le scrutin de 2015.
Au pouvoir depuis 1987, ce dernier est au cœur des tensions et mécontentements sociaux. Son bilan fait très peu l’unanimité en termes de rentabilité et développement du pays, surtout lorsqu’il s’agit de l’amélioration des conditions de vie des populations locales.
Pour l’opposition, notamment l’Union pour le progrès et le changement (UPC), il est clair que seul un changement de la classe dirigeante permettra au pays de connaître un véritable essor à tous les niveaux. « Les attentes des Burkinabès sont immenses », a déclaré le responsable du parti, lors de son premier congrès ordinaire qui s’est déroulé le week-end écoulé.
La deuxième force politique du Burkina Faso à l’Assemblée nationale, l’UPC a été créée le 1er mars 2010 et se veut, selon ses concepteurs, un parti dont la vocation première est d’apporter le progrès au peuple burkinabè.
Toutefois, le tour n’est pas encore joué tant pour l’opposition que pour le pouvoir : seul le peuple pourra les départager.