Au Soudan du Sud, des responsables religieux ont dénoncé jeudi, le retard observé dans les pourparlers de paix. Les religieux, en l’occurrence des évêques, reprochent aux belligérants du conflit sud soudanais de privilégier le recours aux armes ,contrairement à la négociation pacifique.
Selon l’évêque Enoch Stephen, il s’agit d’une sorte de « stratégie dilatoire ». Une attitude que les évêques désapprouvent totalement. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette position, nous les encourageons plutôt à revenir à la table des négociations », a déclaré le Père Stephen.
Les pourparlers de paix au Soudan du Sud, qui ont débuté en janvier, ont jusqu’à présent, été peu concluants. Malgré la signature de deux accords de paix en janvier et en mai derniers, aucune trêve n’a pu être observée. Au demeurant, les forces gouvernementales ont récemment boycotté les discussions, afin de protester contre certaines critiques de la médiation. De leur côté, les rebelles se sont montrés hostiles à l’implication de la société civile et des organisations religieuses dans les négociations.
Tandis que Riek Machar, le chef de la rébellion persévère dans son ambition de déstabiliser le pays, le président Salva Kiir, se refuse à tout marchandage visant son poste présidentiel. Tout en étant hostile à un quelconque changement de régime au Soudan du Sud, il accuse la rébellion d’avoir déclenché le conflit dans le simple but de parvenir au pouvoir.
Pour rappel, la guerre au Soudan du Sud a éclaté il y a six mois, suite à de vielles rivalités entre Salva Kiir et Riek Machar. Ce dernier est notamment devenu opposant au Président Kiir, après avoir été déchu de ses fonctions de vice-président en juillet 2013. Pourtant,les deux hommes se sont engagés la semaine dernière à former un gouvernement transition dans un délai ne dépassant pas 60 jours.