Le sergent-chef Thomas Dupuy a été tué mercredi matin dans le nord du Mali, lors d’une opération des forces françaises contre un groupe armé terroriste. Il est le dixième soldat français à tomber depuis le début de l’intervention de la France dans la région.
Le ministère français de la Défense a annoncé qu’un campement terroriste abritant une trentaine d’individus dans le massif de Tigharghar a été pris d’assaut dans la nuit de mardi à mercredi par des militaires français de la force Barkhane, engagée dans la lutte antiterroriste au Sahel. Des combats particulièrement violents s’en sont suivis au cours desquels Thomas Dupuy a été mortellement blessé et deux de ses camarades blessés. Agé de 32 ans, Thomas Dupuy était un sous-officier de l’armée de l’air et appartenait au CPA (Commando Parachutiste de l’Air) n°10, basé à Orléans. Il était au Mali depuis août dernier après avoir passé par l’Afghanistan en 2011. Il est le premier soldat français à mourir au Mali depuis la fin de l’intervention Serval en juillet.
Les combats qui ont conduit à la mort du soldat français incarnent ce contre quoi les autorités françaises entendent lutter, à savoir la résurgence des djihadistes au Mali. C’est dans ce but, mais également pour couper les bases arrières libyennes des djihadistes, que la force française Barkhane a succédé aux opérations Serval au Mali et Epervier en Centrafrique. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé lundi dernier un renforcement des effectifs français à Tessalit, dans l’Adrar des Ifoghas après une série d’attaques meurtrières contre la Mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali(Minusma). Toutefois, pour Paris, ce renforcement de son effectif est provisoire et n’est pas en contradiction avec sa politique de retrait progressif du Mali. Le nombre des militaires français dans le pays a été réduit à 1 400 hommes.