Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi dans un courrier adressé aux familles des victimes françaises du crash d’Air Algérie au Mali qu’il reportait le voyage prévu à la fin de ce mois au Burkina Faso, suite aux récents évènements politiques dans ce pays.
Le voyage était prévu du 17 au 20 novembre sur les lieux de la catastrophe et au Burkina Faso d’où était parti le vol. Un dispositif opérationnel important avait été mis en place par les forces armées françaises pour garantir les meilleures conditions de sécurité aux proches des victimes qui auraient souhaité faire le trajet au Mali depuis le Burkina qui a été le théâtre de manifestations qui ont conduit à la démission du chef de l’Etat Blaise Compaoré et de son gouvernement, plongeant le pays dans l’instabilité.
La cellule de crise du quai d’Orsay fait également mention dans sa correspondance aux familles de la restitution des restes des corps récupérés sur les lieux de l’accident et qui ont pu être identifiés. Environ 1 200 prélèvements avaient été effectués sur les lieux de l’accident dans les jours qui ont suivi le crash et ensuite expédiés à l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) basé en Seine Saint-Denis. L’identification aurait progressé plus vite qu’initialement prévue et une équipe du ministère doit se rendre dès cette semaine à Bamako pour aborder la question sensible de la restitution des restes des corps avec les autorités maliennes.
Le vol AH 5017 d’Air Algérie qui reliait Ouagadougou à Alger s’est écrasé le 24 juillet dernier 32 minutes après son décollage dans la région de Gossi, dans le sud du Mali. L’accident avait fait 116 victimes dont 54 Français.