La justice nigérienne a finalement, accordé ce mardi, la liberté provisoire à Hama Amadou, le chef de file de l’opposition nigérienne qui avait été incarcéré en novembre dernier pour un présumé trafic d’enfants.
Bien que cette nouvelle satisfasse l’entourage du concerné, elle leur laisse malgré tout, le goût amer de la défaite du candidat de l’opposition Hama Amadou, dont l’incarcération l’a sûrement empêché de mener correctement sa campagne pour l’élection présidentielle, comme elle contribué à la détérioration de son état de santé. Il est actuellement hospitalisé en France.
La nouvelle de la liberté provisoire accordée à Hama Amadou a été confirmée par son avocat, Me Mossi Boubacar. Les délibérés avaient débuté le lundi 28 mars. La remise en liberté d’Hama Amadou intervient une semaine après sa défaite au second tour de la présidentielle. C’est après de multiples tentatives que la défense de Hama Amadou a finalement obtenu gain de cause. Elle avait demandé sa mise en liberté provisoire une première fois avant le premier tour de l’élection présidentielle du 21 février.
Après un premier refus, elle avait introduit une nouvelle demande à la veille du second tour organisé le 20 mars dernier, cette fois-ci pour des raisons de santé. C’est cette dernière demande qui vient d’aboutir, alors que Hama Amadou se trouve depuis deux semaines en France, où il a été transféré pour des raisons médicales quelques jours avant la tenue du second tour.
L’affaire judiciaire devrait se poursuivre avec une procédure civile, censée analyser l’origine des enfants concernés par le dossier, avant un éventuel renvoi en correctionnelle.
Hama Amadou n’a pas pu battre campagne contre ses adversaires, ce qui ne l’a pas empêché d’accéder au second tour. Il avait été battu haut la main par le président Mahamadou Issoufou, qui a remporté le scrutin par 92.5% des suffrages, la coalition d’opposition qui soutenait Hama Amadou ayant décidé de boycotter l’élection.
Pour désamorcer les tensions, l’opposition et le Premier ministre nigérien se sont rencontrés pour la première fois ce lundi à Niamey, pour discuter d’un éventuel dialogue.