L’Union Africaine s’est finalement décidée à prendre le fléau de la piraterie maritime par les cornes, en convoquant depuis lundi un sommet extraordinaire afin d’établir une liste visant à l’éradiquer des cartes africaines.
Chaque année, plusieurs dizaines de bateaux, allant des petites embarcations de pêche aux grands cargos de transport internationaux, sont pris au piège de marins pirates le long des côtes africaines. Ces derniers s’activent dans plusieurs régions bien particulières comme le Golfe d’Aden ou en encore le Golfe de Guinée.
Si durant ces dernières années, la communauté internationale s’est activement focalisée sur le Golfe d’Aden pour sécuriser une région par laquelle transitent près de 30% du commerce maritime mondial, cela a permis à une autre région, non moins importante, de devenir l’épicentre de la piraterie maritime en Afrique.
Le Golfe de Guinée, région pétrolifère de premier rang et qui constitue également une importante réserve de poisson, est en effet devenu en l’espace de quelque années un endroit peu sécurisé. Que ce soit au large des côtes ou en mer profonde, les pirates de la région du Golfe de Guinée rivalisent d’ingéniosité pour atteindre leur but et s’emparer des bateaux transitant dans cette zone.
Afin d’éviter que cette situation n’empire, l’UA a réuni près de 3000 participants, dont une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernements pour se mettre d’accord sur les moyens à mettre en œuvre pour faire face à la piraterie maritime. C’est naturellement dans le Golfe de Guinée que se tient ce sommet.
Le Togo accueille ainsi du 10 au 15 octobre cette réunion qui marquera le début d’une entraide continentale visant à garantir la sécurité maritime en Afrique. Plus de 13 milliards de Francs CFA soit l’équivalent de 20 millions d’euros ont d’ailleurs été débloqués pour l’occasion. Un montant faramineux pour une réunion qui annonce, à elle seule, les importants moyens mis en place par l’UA pour arriver à un consensus.