Afin de lutter contre l’immigration clandestine, dont l’Italie est l’un des premiers pays impactés en Europe, le gouvernement de Matteo Renzi a décidé d’accorder un financement de 200 millions d’euros au Niger, une enveloppe qui sera dédiée essentiellement au soutien des autorités nigériennes dans la lutte contre le flux migratoire.
En visite éclaire jeudi dernier à Niamey, le ministre des Affaires Etrangères italien Paolo Gentiloni a rencontré le président nigérien Mahamadou Issoufou. Un entretien qui a permis aux deux hommes de se mettre d’accord sur les modalités de cette aide financière, dont l’Italie espère que ses résultats auront un impact notable sur la limitation de l’immigration clandestine à partir du territoire nigérien.
Le Niger est en effet devenu en l’espace de quelques années un pays par lequel transitent non seulement les migrants clandestins venus d’Afrique Centrale et de l’Ouest, mais également une terre qui accueille des bandes organisées spécialisées dans le trafic des êtres humains.
Afin d’endiguer ces flux en augmentation constante, les pays de l’Union européenne (UE) ont décidé de créer un fonds spécial contre l’immigration irrégulière. Ce dernier, dont le budget atteint les 500 millions d’euros, permettra ainsi à l’UE de mener des actions dans les pays du pourtour méditerranéen et même au-delà afin de toucher les pays de départ de l’immigration clandestine.
L’Italie, qui est l’un des pays européens les plus touchés par les flux migratoires a également décidé de financer par ses propres moyens les autorités nigériennes. Une aide destinée essentiellement à renforcer les équipements et les capacités de gestion des frontières du Niger.
Cette aide financière permettra par la même occasion d’augmenter la capacité d’assistance humanitaire des forces nigériennes dans les régions reculées du pays. Cette initiative vient s’ajouter à d’autres instruments mis en place ces derniers mois par l’UE pour lutter contre la migration clandestine en provenance des pays d’Afrique Subsaharienne.