Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé lundi au limogeage des principaux chefs de la sécurité du pays, dans le sillage du scandale qui a éclaté après la mutinerie du week-end dernier à Bouaké.
Ces limogeages concernent notamment les chefs des armées, de la gendarmerie et de la police. Dans un communiqué, le cabinet du président affirme que le chef de l’Etat a signé lundi des décrets relevant de leurs fonctions le chef d’Etat-major général des forces armées, le général Soumaila Bakayoko, le commandant supérieur de la gendarmerie, Gervais Kouakou Kouassi ainsi que le directeur général de la police Brindou M’Bia.
Cette décision a été prise à la suite des violentes protestations des militaires qui ont éclaté le week-end dernier à Bouaké, deuxième plus grande ville du pays. Lors de ces protestations, des militaires, et des membres des forces de l’ordre, dont des gendarmes ainsi que des policiers, ont paralysé une bonne partie de la ville afin de demander des primes et des augmentations de salaire.
Ces changements à la tête des forces de sécurité du pays ont été accompagnés d’un autre remaniement, celui du gouvernement. En effet, durant la même journée de lundi, le président ivoirien a également accepté la démission de son Premier ministre, Daniel Kablan ainsi que de son gouvernement. Ce remaniement, était attendu près d’un mois après la tenue des législatives remportées par la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire.
Ces deux faits d’actualité, bien que différents, ont été rapidement repris par les médias africains qui y voient les prémices d’une profonde réforme en Côte d’Ivoire. Les spécialistes estiment en effet, que ces changements permettront au pays, première économie de l’ouest africain d’entamer une année nouvelle avec des fondamentaux plus solides, tant du côté gouvernemental que sécuritaire.