La mort d’une douzaine de civils maliens dans la localité de Boulikessy, à la frontière avec le Burkina Faso continue de susciter la controverse entre les autorités qui affirment qu’il s’agit de terroristes, et les familles qui crient à la bavure, voire à la vengeance.
En tout cas, le communiqué du ministère malien est clair. L’unité de l’armée malienne qui opérait à Boulikessy, le 19 mai sous contrôle de la force conjointe du G5 Sahel, a été attaquée par « les terroristes ». Au cours des échanges de tirs, « un militaire malien est tué et douze terroristes neutralisés », assure le ministère malien.
Une version à l’opposée de celle livrée par les familles et des habitants de la localité. Pour ces derniers, la patrouille malienne du G5-Sahel a effectivement été attaquée, mais par deux djihadistes seulement, qui ont tué un militaire malien.
En représailles, ses compagnons ont tué des civils de la localité, qui seraient au nombre de 15 et non pas 12 comme le prétendent les autorités de Bamako, affirment les habitants.
Difficile de voir clair dans cette affaire, ni d’attendre une information précise, la force antiterroriste du G5 Sahel venant à peine de lancer ses premières opérations sur le terrain.
Car, si une bavure de soldats venait à être confirmée, cela pourrait soulever des questions sur le degré de préparation de cette mission régionale qui compte 5000 militaires de cinq pays de la région (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).