Le Burkina Faso est de plus en plus rattrapé par le tourbillon de la violence djihadiste, avec cet assaut des forces spéciales de la gendarmerie, dans la nuit de lundi à mardi contre une villa de Ouagadougou qui abritait des islamistes armés, faisant un mort parmi les gendarmes et trois dans les rangs des jihadistes.
Quatre gendarmes et un civil ont également été blessés au cours des violents échanges de tirs qui ont duré plusieurs heures entre les forces de sécurité et les djihadistes. Ces derniers s’étaient retranchés dans la villa qui avait été auparavant localisée par les services de renseignement.
Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, a félicité les forces de sécurité dans un tweet. « Je salue leur engagement pour leur intervention au petit matin dans un quartier périphérique de Ouagadougou pour démanteler un groupe de terroristes », a tweeté le chef d’État burkinabé.
Membre de la coalition antiterroriste régionale du G5 Sahel, le Burkina Faso fait face depuis 2015 à de fréquentes attaques des groupes djihadistes, actifs également au Mali et au Niger voisins. Depuis, Ouagadougou a été confrontée à plusieurs attaques meurtrières, dont celle de janvier 2016 qui avait fait 30 morts et qui a été revendiquée par AQMI.
La dernière attaque terroriste en date remonte à mars 2018, lorsque des djihadistes ont lancé une offensive contre l’état-major général des armées burkinabé et l’ambassade de France, faisant huit morts et des dizaines de blessés.