L’Organisation Internationale des Migrations (OIM) a annoncé mardi que près de 400 migrants originaires de pays d’Afrique subsaharienne ont été sauvés in extremis, la semaine dernière dans le Nord du Niger, après leur expulsion par les autorités algériennes en plein désert, poussant le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme à presser Alger de cesser ces expulsions collectives.
Selon l’OIM, les migrants ont été retrouvés au milieu de nul part « avec peu d’eau et sans nourriture ou papiers d’identification ». Ce n’est pas la première fois que des migrants sont expulsés d’Algérie dans des conditions aussi difficiles.
Chaque semaine, des missions de sauvetage sont lancées dans le désert par les ONG humanitaires afin de secourir les migrants refoulés par l’Algérie. Le gouvernement algérien continue en effet les expulsions massives de migrants subsahariens qui cherchent à rejoindre l’Europe à partir du territoire algérien.
Les ONG internationales continuent de dénoncer cette politique agressive contre les migrants, qui sont dépouillés de leurs biens et privés de leurs droits avant d’être refoulés aux frontières sud du pays, en plein désert.
Cette politique agressive contre les migrants africains a d’ailleurs jeté le froid sur les relations de l’Algérie avec plusieurs pays de la zone subsaharienne et du Sahel.
Début mai, l’OIM avait assuré avoir rapatrié d’Algérie vers la ville d’Agadez (nord du Niger) quelque 1.500 migrants subsahariens de diverses nationalités. De son côté, Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme indique que « le nombre de personnes expulsées est estimé à plusieurs milliers ».