Au cours de la réunion tenue mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire permanent de la force du G5 Sahel, Maman Sidikou, a réclamé un renforcement de la mission de cette force antiterroriste composée de cinq pays de la région, une demande qui a aussitôt été rejetée par les Etats Unis.
Dans son intervention devant les 15 membres de Conseil, Maman Sidikou a rendu compte de la situation sur le terrain au Sahel. D’après lui, les troupes du G5 Sahel sont opérationnelles à 80% seulement.
De nombreux problèmes logistiques et de sous-équipement sont constatés, ce qui fait que « nous sommes encore loin d’avoir atteint notre vitesse de croisière », a expliqué le secrétaire permanent du G5 Sahel.
A cet effet, il a demandé à ce que l’ONU apporte un soutien supplémentaire en vue d’accélérer le plein déploiement de la force conjointe, qui compte 5000 militaires.
Cette demande a été rapidement rejetée par les Etats Unis, qui estiment que l’ONU ne doit pas intervenir dans cette opération. Selon Washington, le financement du G5 Sahel doit provenir uniquement de contributions volontaires de pays et d’institutions internationales.
Pour justifier sa position, Washington avance le fait que les Etats Unis mènent de nombreuses missions au Sahel dans un cadre bilatéral avec les pays de cette région. Pour les observateurs, cette position confirme la volonté des Etats Unis de ne pas soutenir le G5 Sahel.