Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le jeudi 20 décembre ses premières sanctions contre des Maliens contrevenant à l’accord de paix de 2015, selon des sources diplomatiques qui ont souligné que de nouvelles mesures coercitives pourraient être encore prises à l’avenir.
Il s’agit de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), de Ahmoudou Ag Asriw, un cadre du Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia), et de Mahamadou Ag Rhissa, un homme d’affaires appartenant au Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (Hcua).
Ces personnes qui ont des liens avec des groupes terroristes ou des activités de trafic de drogue, sont interdites de voyage et pourraient être suivies de gels d’avoirs.
Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, né le 16 avril 1972, est accusé par l’ONU d’avoir établi depuis 2016 des bases militaires et des points de contrôle dans la région de Tombouctou. Son groupe est impliqué dans des attaques meurtrières contre des forces maliennes, revendiquées par un groupe terroriste, le Groupe pour la défense des musulmans (Jnim).
Né le 1er janvier 1982, Ahmoudou Ag Asriw fait partie de la direction du Gatia. Il est accusé d’être impliqué dans des convois de drogue dans le nord du Mali depuis 2016 et d’avoir commis des violations du cessez-le-feu en 2017 et 2018 à Kidal. Il a mené en avril 2018 un convoi de quatre tonnes de résine de cannabis du nord du Mali vers le Niger, selon l’ONU.
Mahamadou Ag Rhissa, né le 1er janvier 1983, est influent dans la région de Kidal dans le nord du Mali. Suspecté de participation à des activités terroristes, il est aussi accusé d’être impliqué dans un trafic de pétrole entre l’Algérie et Kidal et dans un trafic de migrants. Il s’est rendu coupable de travail forcé, de punitions corporelles, d’emprisonnement et d’exploitation sexuelle, selon l’ONU.