Au moins 19 miliciens Kamuina Nsapu ont été tués et 14 autres blessés par les forces de sécurité congolaise dimanche dans un village du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo, citant de sources hospitalière et policière.
Cette tuerie s’est déroulée dans un marché où les forces de sécurité ont ouvert le feu sur un groupe des miliciens qui refusaient de libérer un civil qu’ils ont enlevé sur place.
Kamako est une localité située à 150 Km au sud de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
318 miliciens y étaient regroupés depuis jeudi, après avoir déposé les armes. Mais ils n’étaient pris en charge par personne, selon des habitants.
L’incident est intervenu dimanche, après que des miliciens ont tenté de collecter de force de la nourriture et de l’argent auprès des vendeurs du marché de Kamako. Face à la résistance de certains vendeurs, ils ont enlevé le président de la communauté détela (tribu du Kasaï) et l’ont transporté dans leur foyer initiatique.
Après cet incident, « d’autres miliciens Kamuina Nsapu ont regagné la brousse et promettaient de revenir se venger.
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi (un Luba, originaire du Kasaï), des centaines de miliciens Kamuina Nsapu déposent progressivement des armes.
Les Kamuina Nsapu sont des membres d’une secte mystico-politique qui a pris les armes après la mort de leur chef coutumier tué le 12 août 2016 par les forces de sécurité congolaise. Les violences entre les rebelles et les forces régulières ont fait au moins 3.000 morts, et plus d’un million de déplacés, selon l’ONU.