La force anti-jihadiste G5-Sahel, qui a mené cinq opérations depuis début 2019, a eu son premier contact avec des « terroristes » mais continue de manquer « d’équipements majeurs » pour sa mission, selon son commandant, le général mauritanien Hanena Ould Sidi.
Les cinq pays ayant créé la force G5-Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) étaient présents à réunion ministérielle à huis clos organisée par la France avec les membres du Conseil de sécurité.
La force de G5-Sahel avait suspendu ses opérations entre juillet et décembre 2018.
« Une fois, nous avons été en contact avec des terroristes qui ont été surpris. Ils ont pu s’échapper pour certains, nous en avons pris un avec son arme et sa moto », a ajouté le général Ould Sidi.
« Entre les opérations planifiées, nous menons des actions ponctuelles de contrôle de zones, de patrouilles, afin de garder un contact permanent avec les populations. Pour les rassurer, leur faire passer un message, leur dire que nous sommes là pour les protéger, les aider », a-t-il expliqué.
« Nous tenons à gagner leurs cœurs et leurs esprits. Quand nous aurons atteint cet objectif, je considère que nous aurons gagné la guerre ». La confiance « constitue l’enjeu réel de la lutte contre les terroristes », a-t-il encore affirmé.
« On est à plus de 4.000 hommes mais les équipements majeurs manquent encore et tardent à se mettre en place », a déploré le général Ould Sidi.
Le coût de la création de la force a été estimé à 400 millions d’euros avec un budget de fonctionnement annuel évalué entre 90 et 110 millions d’euros.